Huangshan ou les montagnes jaunes
Ça y est, c'est le départ de Shanghai après 4 jours bien denses. Notre plan, c'est de rejoindre Huangshan par bus (environ 6h de voyage), de dormir une nuit dans la petite bourgarde de Tangkou au pied des montagnes, de monter dans les montagnes et d'y dormir une nuit, pour redescendre le lendemain et dormir à nouveau à Tangkou.
Nous avions un contact à Tangkou: Mr Cheng. Il y a pas mal de sites qui parlent de lui, en bien ou en mal d'ailleurs. Nous avions décidé de le contacter avant de partir de France car nous trouvions les logements hors de prix en haut de la montagne, et voir ce qu'il pouvait nous proposer.
Départ de Shanghai
La première étape, c'est donc de quitter Shanghai. Les guides indiquaient qu'il y avait quelques bus directs entre Shanghai et Tangkou, mais ne disaient pas grand chose d'autre: ni la gare de départ, ni les horaires.
Une recherche sur Internet nous a donné les réponses. Le bus part de la gare routière du sud, juste à côté de la toute nouvelle gare ferroviaire du sud. Le métro y va mais c'est assez éloigné. Il y a trois bus le matin: 6h38, 7h58 et 9h08. Nous avons visé le deuxième, sommes arrivés en taxi assez tôt et avons cherché à prendre les tickets... et nous en avons eu pour celui de 9h08. C'est une bonne leçon: il faut prendre les tickets assez tôt pour tous les trajets en bus ou train.
6h de bus qui sont donc passés assez vite. Plusieurs crachoirs dans le bus, normal. Ils ont été utilisés.
La première moitié du voyage se passe dans un payage assez monotone mais ça change dans la seconde moitié, où on commence à voir apparaître les paysages caractéristiques avec ces montagnes très érodées.
Je discute un peu avec un passager chinois qui m'explique qu'il veut monter dans les montagnes dès son arrivée, voir le coucher et le lever de soleil, redescendre, et prendre un bus pour Hangzhou dans la foulée. Notre programme de trois jours, quoi.
Arrivée à Tangkou
À l'arrivée, Mr Cheng nous attendait et nous a complètement pris en charge.
Pour faire court, on lui payait tout directement en espèces, il nous remettait un reçu pour chaque activité, et on donnait ce reçu à l'endroit voulu. Je n'étais pas très serein mais au final on n'a pas eu de mauvaises surprises, on a payé les prix normaux ou même moins, et on n'a pas eu à trop réfléchir. Il est clair que notre guide a des commissions, ou bien paie moins que ce qu'on lui a payé, mais de toute manière on n'aurait pas pu avoir ces prix...
Il faut savoir également qu'il nous a accompagnés en voiture partout où on ne pouvait pas aller en bus.
Nous disposons d'un peu de temps, il nous propose alors une petite excursion dans un lieu proche, le long d'une rivière. C'était très décoré en raison de la Saint-Valentin chinoise qui avait eu lieu 2 jours plus tôt, et ça apportait un certain charme kitsch à l'endroit. À part le fait qu'on s'est pris une douche, c'était pas mal !
Les montagnes Huangshan, premier jour
On prend un bus pour aller au pied des montagnes. M. Cheng nous avait bien tout expliqué ce qu'on est censé faire et où on est censé aller, tout va bien se passer.
Pour suivre, on peut consulter la carte de l'article wikitravel qui a l'air à la fois à jour et récente. Sauf que certaines zones sont parfois fermées, donc il vaut mieux toujours se renseigner localement...
On arrive aux télécabines de l'est ("Yungu"). On voit un dispositif digne des plus grands manèges d'Eurodisney: les jours de grande affluence, il peut y avoir deux heures de queue ! Pour nous, il n'y avait aucune attente, on est monté tout de suite, mais ça donne bien une idée du monde pendant les vacances chinoises.
La montée prend quelques minutes, et la cabine qui passe assez haut au dessus des ravins permet de très jolis points de vue.
On commence notre visite tranquillement. Chemins bien balisés, en dur, escaliers, quelques groupes chinois qui se suivent: pas de doute, c'est vraiment Disneyland, sauf que les groupes ont un guide qui explique des choses avec un mégaphone.
C'est donc une petite déception: nous n'allions pas être tranquilles dans des sentiers de randonnée. Néanmoins, cette petite déception est largement rattrapée par les panoramas spectaculaires offerts par les montagnes: des paysages de pics escarpés mais erodés, de ravins, de canyons. L'aménagement est certes "american- proof" mais néanmoins réalisé avec goût: des pierres et non pas du béton pour le sol, une imitation bois (plutôt réussie de loin) pour les barrières, et des espaces qui s'avancent bien au-dessus du ravin pour jouir du paysage comme il se doit.
Notre programme pour cette première journée est assez court et nous progressons donc tranquillement. On commence gentiment par un premier point de vue, le "Beginning to believe peak".
Ça met la barre assez haute.
Nous arrivons finalement assez tôt à l'hôtel prévu.
Notre première idée, c'est de descendre, pour aller chercher un téléphérique qui nous ramènerait en haut. Le début de ce chemin est un escalier qui descend dans le brouillard.
Nous commençons à le descendre, et puis nous avons la présence d'esprit de demander à quelqu'un: en fait, ça fait que descendre, sur plusieurs heures. Enfin, c'est ce qu'on arrive à comprendre avec les gestes et le peu de mots anglais que notre interlocuteur comprend, mais on doit pas être loin de la vérité. Ok, on remonte.
Nous décidons alors d'aller assez tôt à l'endroit d'où nous voulions observer le fameux coucher de soleil. Nous atteignons cet endroit, le "Purple cloud peak" environ une heure avant l'heure du coucher (je conseille d'ailleurs l'application "Sundroid" sur plate-forme Android pour connaître les horaires de lever et coucher du soleil à l'emplacement exact où on se trouve). L'endroit vaut déjà le coup rien que pour son paysage grandiose.
Quelques chinois sont déjà présents, mais on se trouve une bonne place, et on attend. Finalement, on a un bon point de vue sur l'un des téléphériques, et on le voit apporter des flots de groupes, peu à peu. Certains rejoignent notre emplacement qui se trouve assez proche de ce téléphérique, et à l'heure dite, le petit espace était finalement assez rempli.
Ça valait le coup d'attendre !
Puis nous avons rejoint notre hôtel dans la nuit s'épaississant, et réglé pour le lever notre réveil sur 4h15 avant de nous endormir.
Les montagnes Huangshan, second jour
Comme prévu, lever avant le soleil, et on retourne au même endroit. Mais cette fois, on regarde vers l'est ! Cette fois, on arrive un peu tard par rapport aux chinois et on se retrouve debout. Mais c'était quand même bien.
Retour à l'hôtel, une petite sieste car il est quand même tôt, et on repart pour cette journée qui promet d'être chargée.
En effet, la première étape, c'est le "grand canyon" local: 2 heures de descente, puis 2 heures de remontée, car le chemin est fermé plus bas. C'est clairement la plus jolie balade de Huangshan: des escaliers calés à même la roche, au dessus du vide, qui descendent de manière assez pentues; des ponts qui enjambent un profond ravin; des falaises.
Après cela, nous mangeons un morceau dans l'espace pas loin du Baiyun Hotel, celui qui fait des trucs à emporter, et c'était vraiment bien.
Puis nous nous engageons en direction du "Fairy-Walking Bridge". Je sais pas trop si nous l'avons rejoint ou si nous l'avons dépassé, toujours est-il qu'après avoir vu l'heure, on s'est aperçu qu'il était un peu tard pour rejoindre les télécabines de descente... et on a commencé à les rejoindre, non pas en courant, mais pas loin.
Car en fait, ce qu'il faut savoir, c'est que sur la carte dont nous disposions, il n'y avait que des distances, et pas de relief ou d'indications de temps. Et en fait, il se trouve que c'est très très vallonné, le coin. Bref, on a fait en 1h30 ce qui se fait habituellement en 3 heures.
Au retour, après manger, un massage chinois un peu (trop) dynamique, suivi d'un sommeil bien mérité. Demain on part à Hangzhou super tôt.
une réaction
1 De arkhi - 09/09/2012, 15:36
Ralala la chance...
Juste un truc qui m'a fait réagir : J’aurais tendance à penser que ce que tu as pris pour de l’“american-proof” est en fait une mesure d’accessibilité aux personnes plus âgées, moins stables que nous. Les vieilles générations ont leur importance en Chine, et c’est pas rare de voir des petits maîtres Yoda avec leur cane. :)
Quoiqu’il en soit, ils sont fous ces chinois.
Bon voyage !